Le Blog de Fabienne et Jean Wilmotte

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La Villa Isabella est toujours à vendre !

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 Un modèle ? Le château Miramar !

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Il a déjà été précisé dans le premier article précédent sur ce thème que la Villa Guglielmi fut construite et décorée au moins partiellement sous l’influence du modèle offert par le château Miramar (Trieste, 1856-1860) de l’archiduc Ferdinand Maximilien de Habsbourg, empereur du Mexique.

Voyons cela de plus près !

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En 1901, le Docteur Matthieu publia à Paris (librairie Fischacher) un ouvrage intitulé : “A travers l’Italie, l’Autriche, la Suisse et l’Alsace“.

Dans la deuxième partie de cet ouvrage (“A travers l’Autriche“), l’auteur consacre la moitié de son second chapitre au récit de sa visite du château de Miramar.

Il a paru intéressant de rapporter ici cette description en l’illustrant, par comparaison, avec des photographies de la Villa Isabella.

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Y venir en bateau…

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L’excursion  obligée de Trieste à Miramar se fait de préférence en bateau… on jouit mieux, de la haute mer, des perspectives du golfe…

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La similitude est ici flagrante.

L’approche de la Villa Isabella ne peut même se faire, elle, que par la voie nautique.

Le marquis Guglielmi avait d’ailleurs fait construire un embarcadère à Tuoro  Navaccia et s’était constitué progressivement une véritable petite flotte.

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L’UMBRIA, premier navire de la petite flotte du marquis Guglielmi   –   Dessin de Donato Spedialere

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Actuellement, un ancien pêcheur de l’île, Maurizio Bellaveglia, assure, sur réservation, un tour nautique guidé de l’île qui permet de jouir de superbes vues extérieures sur la Villa Guglielmi.

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Le tour de l’île commentée avec MAURIZIO et approche extérieure de la Villa Isabella

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Château de style néo-gothique avec des tours…

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On voit bientôt s’élever dans la mer la silhouette rigide du Château, de style gothique;

son plan mouvementé se révèle par les hachures des créneaux de ses nombreuses tours d’angle.

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La villa Isabella a opté pour le même style néo-gothique avec six tours crénelées.

Des crénaux surmontent également les sommets des murs au niveau de la terrasse supérieure.

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Aspect néo-gothique avec de nombreuses tours crénelées, ainsi que les murs

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 Situé à l’extrême pointe du promontoire

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On aborde à l’extrême pointe  du promontoire de Grignano, au pied d’un mur à arcades, encastré dans la roche et  tapissé de lianes flottantes.

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La Villa Isabella occupe une situation de même type, à la pointe sud de l’Isola Maggiore.

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A gauche de la photo, la Villa Isabella occupe l’extrémité sud de l’Isola Maggiore

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Vue aérienne des années 40 qui rend bien compte de la position “extrême” de la Villa Isabella

Photo publié dans le très beau livre “Isola Museo“

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Des escaliers vers la terrasse

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Des escaliers de marbre conduisent à la terrasse  de cette féérique demeure de l’archiduc, frère de l’empereur d’Autriche.

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La position  en hauteur de la Villa Isabella présente une topographie identique avec le même recours nécessaire à des escaliers et à des rampes pour gagner terrasses et château.

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 Projet en apparence impraticable et chimérique

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Privé, par les événements,  de la vice-royauté de la Lombardie, ce prince entreprenant et rêveur, né sur  les premières marches du trône de Charles Quint et auquel manquait un sceptre,  avait tourné toute l’activité de son esprit inquiet vers un but unique : la réalisation  d’un projet en apparence impraticable et chimérique.

II voulut bâtir un  palais de rois sur un amoncellement de blocs et de quartiers rocheux écroulés  dans la mer, en un point culminant, d’où la vue s’étend de toutes parts sur de  vastes horizons…

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La résidence de Miramar  (Regarde-mer) est un frappant exemple de la puissance de l’or au service  d’une volonté inflexible et tenace.

Pour asseoir le Château sur le roc, pour créer  sur une pente aride un magnifique jardin tropical, il a fallu niveler à coups de mine les aspérités de ce chaos sauvage, rapporter des terres, relier les  différences de niveau par des allées courbes et de larges escaliers monumentaux.

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La construction de la Villa Isabella n’a pas du représenter le même défi technologique.

Le château Guglielmi s’éleva en effet en lieu déjà bâti par les moines franciscains.

Mais la nécessité d’amener tous les matériaux sur l’île par bateau n’a pas du simplifier les choses.

Par ailleurs la motivation du marquis Guglielmi a probablement été moins “pharaonique”.

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 Une vue panoramique à couper le souffle

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De ce balcon suspendu  sur l’Adriatique, le regard suit le relief doucement estompé des côtes du  Frioul et cherche, en face, Venise, la resplendissante fée des lagunes; il embrasse,  au midi, le panorama du golfe, dominé par les blancs rochers du Karst, au-delà  de l’amphithéâtre de Trieste, une suite de ports  et de villes pittoresques : Muggia, Capo d’Istria, Pirano.

La ligne bleuâtre du  littoral de l’Istrie se perd ensuite, noyée dans le rayonnement de l’Adriatique…

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Également “balcon suspendu”, au-dessus cette fois du très beau lac Trasimène, la Villa Isabella offre une vue exceptionnele à pratiquement 360°.

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Les toits-terrasses de la Villa Isabella offre des vues stupéfiantes sur le lac Trasimène

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Vue panoramique partielle au départ du toit de la Villa Isabella – De gauche à droite : l’Isola Minore, Passignano, la rive est du lac, l’île Polvese

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 Armures de chevaliers, écussons…

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L’immense vestibule  qui conduit aux appartements est tout peuplé d’armures de chevaliers, d’écussons,  de trophées, d’attributs de guerre et de chasse.

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Le marquis Guglielmi avait opté pour un style identique de décoration dans son escalier d’apparat et dans certaines autres pièces.

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Le grand escalier garni d’anciennes armures

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 Le mobilier et le reste de la décoration

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La description disponible est assez exhaustive pour le château Miramar.

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Le cabinet de travail, la  salle du Trône, le salon japonais, rappellent à un certain degré  les appartements du Trianon, par le luxe des boiseries dorées et des meubles  précieux, des tapisseries et des peintures, des plafonds et des parquets – aux  dessins pareils dans chaque salle  – , mais  les tons y sont plus heurtés par la fougue de l’imagination et par une vivacité  d’éclat que le temps n’a pas encore amortie.

Dans la salle du Trône,  les portraits en pied de l’archiduc Maximilien et de la princesse Charlotte,  avec les insignes de leur éphémère dignité impériale, évoquent subitement le souvenir  de leur émouvante épopée…

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Par contre, l’enlèvement de tout le mobilier de la Villa Isabella et son état intérieur actuel empêche de la comparer sur ce point au château de l’archiduc d’Autriche.

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Le jardin

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Le jardin de Miramar était visiblement très soigné et artistiquement organisé au temps de la visite du Dr Matthieu.

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Il est d’un charme exquis, ce jardin de Miramar, avec ses tonnelles et ses longues allées couvertes, ses variétés de cyprès et de chamoerops, ses exèdres lambrissés de lierre et de rosiers grimpants, ses bassins et ses nénuphars en fleurs, ses éclatants parterres, descendant vers le rivage sous l’éternelle fascination du flot bleu.

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L’absence de document iconographique à ce sujet pour la Villa Isabella n’a pas permis d’établir une comparaison sur ce point.

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