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expatriation

POUR LES PROCHES : l’épreuve du palmier…

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A l’occasion de mon anniversaire (69 ans déjà!), ma fille Madhubi a daigné quitter le superbe cinq étoiles où elle assure la direction du club et des chambres VIP pour venir passer quatre journées sur notre modeste petite île.

En bon père, je lui avais promis de l’emmener faire de la voile sur le lac Trasimène bien qu’elle ne soit pas suffisamment amarinée.

Donc, par amour paternel, première sortie sans l’aide d’un équipage.

C’était en plus le jour même de mon anniversaire.

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22 juillet 2011, première sortie sans un équipage un minimum amariné

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Une fois au large, j’ai prié Madhubi de tenir la barre un bref moment et de garder tout simplement le cap face au vent le temps que je hisse la grand voile.

En principe, pas compliqué , non ?

 

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Et bien, au moment même où j’étais au pied du mât, ne voila-t-il pas que ma chère fille, par quelque diable inspirée, exécuta sans prévenir et… sans raison…. un brutal virage à 360°.

Alors là, si j’avais un doute, je sais désormais que mon brave Boxer 24 est extrêmement maniable.

Trop !!!

Il vous a exécuté ce tour sur lui-même comme une vraie formule 1.

Moi, par contre, je n’ai pas été à la fête.

Mais alors là, pas du tout !

J’ai regretté de ne pas m’être fait préalablement attacher au mât comme Ulysse désireux d’écouter sans risque le chant des Sirènes.

Je ne saurai sans doute jamais comment j’ai réussi à ne pas me retrouver, mortifié et trempé, au beau milieu du lac Trasimène.

Peut-être saint François continue-t-il à veiller sur les “isolani”, même d’adoption…

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Cela m’a rappelé une lecture sur l’anthropologie d’une certaine communauté du Pacifique sud (si ma mémoire est bonne, ce que je ne garantis pas en l’occurence!), qui avait développé un rite annuel pour renouveler le “mandat” de leur chef.

Une fois par an, les hommes nouaient une liane au sommet d’un grand palmier, le ramenait jusqu’au sol pour le transformer en une redoutable catapulte.

Ils installaient ensuite le chef au sommet du palmier et coupaient la liane.

Si le chef réussissait à rester accroché au palmier, il avait mérité d’être une année de plus à la tête de la communauté.

Dans le cas contraire, le poste de chef était bien évidemment déclaré aussi vacant que la vacuité de la cime du palmier.

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Je me suis vaguement demandé si, inconsciemment , ma fille n’avait pas ainsi testé la persistance de ma légitimité dans mon rôle de “pater familias“”.

Allez savoir avec la nouvelle génération…

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Par contre, Madhubi, elle, en rit encore... Les enfants sont sans pitié ! ! !

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5 réponses à to “POUR LES PROCHES : l’épreuve du palmier…”