Catégories
Traduire
    Traduire depuis:

    Traduire vers:

Pour nous suivre:
  • RSS Feed
  • Subscribe via Email
expatriation

Les loups-garous du Trasimène (épisode 2)

Troisième récit traduit du livre (partie 2)

Umbria Misteriosa” de Lucia PIPPI et Cristiano ROSCINI.

(voir le premier et le second récit ainsi que le premier épisode de ce troisième récit)

Magione

« Sur l’autre rive du lac Trasimène, Magione avait également son propre loup-garou.

Magione - Château des chevaliers de Malte - cour intérieure

Première manifestation

Une nuit de pleine lune, les habitants du centre furent réveillés par un bruit des plus étranges : un hurlement.

« Cela vient de la via del Pozzino », conclurent-ils tous. Mais après quelques minutes, le hurlement cessa et le silence recommença à régner dans le village.

Le lendemain, les habitants se rencontrèrent sur la place. « Vous avez aussi entendu cette nuit ce hurlement qui provenait de la via del Pozzino ? Mais qu’est-ce qui s’est passé ? » se demandaient-ils l’un l’autre.

 

Click below to continue – Clicca sotto per il seguito – Cliquez ci-dessous pour la suite

Finalement un homme totalement épouvanté arriva au bar du centre historique. C’était un des habitants de la via del Pozzino et l’étrange phénomène était survenu réellement sous les fenêtres de sa maison.

« Mamma mia ! Quelle peur ! Vous ne pouvez pas vous imaginer ce qui est arrivé ! » dit-il à aux autres villageois en tremblant comme une feuille.

« Allez, raconte ! »

 
 
 
 
 

 

Affiche du film "WEREWOLF, le Loup-garou" de Tony Zarindast, 1996

 

 

« Quand j’ai entendu cet hurlement, je me suis mis à la fenêtre. En bas, dans la rue, il y avait un homme complètement nu, vraiment tel que sa mère l’avait mis au monde ! Il avait le corps couvert de poils. Il était effrayant !  Il hurlait comme un chien. Je ne m’en suis pas encore remis ».

« Oui, mais qui était-ce ? » se demandèrent, inquiets, les habitants de Magione.

La chasse au loup-garou

Et c’est ainsi que débuta la chasse à l’étranger qui s’était métamorphosé cette nuit-là en loup. Personne ne le connaissait. Personne ne savait de qui il s’agissait réellement.

Dans la via del Pozzino, lors des nuits de pleine lune, les plus courageux mirent en place un rôle de garde. Cependant personne ne réussit à l’identifier.

De ce fait, dans le village, les soupçons commencèrent à peser sur l’un, puis sur l’autre.

« Et si c’était Tonino ? »

« Qu’est-ce que tu me racontes là ! Pour moi, c’est Mario ! ».

« Mais, non ! Je vous ai dit que c’est Peppe, croyez-moi ! ».

Pour dissiper tous les doutes, un groupe parmi les plus téméraires décida d’aller cette fois au fond des choses.

Lors des nuits de pleine lune, après avoir enjoint aux femmes, aux enfants et aux anciens de se cacher, certains se postèrent dans les maisons de la via del Pozzino dans l’attente du loup, tandis que d’autres se mirent à suivre les suspects.

Cette stratégie fut un échec le premier mois.

« Rien à signaler au sujet des suspects, ils ne sont pas venus dans le coin. Au contraire ! Ils sont rentrés immédiatement chez eux et n’en sont plus ressortis. Ils se sont seulement mis à la fenêtre quand ils ont entendu le hurlement ».

Même chose le deuxième mois.

Et ainsi de suite.

Les habitants de Magione ne réussissaient pas à comprendre la situation.

« Serait-ce quelqu’un qui vient de l’extérieur ? »

« D’accord, mais d’où alors ? Et pourquoi a-t-il donc choisi la via del Pozzino pour se manifester ? ».

Cohabitation forcée

Ne réussissant pas à venir à bout de cette histoire, ils décidèrent finalement de laisser tomber.

«  Arrivés à ce stade,  nous ne saurons donc jamais qui c’est », se dirent-ils découragés et déçus.

« Aujourd’hui, nous ne savons qu’une chose : les nuits de pleine lune nous ne pouvons plus sortir et nous devons protéger nos familles ».

Et ainsi, pendant de nombreuses années, les habitants du centre historique de Magione cohabitèrent avec un loup-garou, un homme qui se transformait en loup mais uniquement dans cette rue précise. Et cet homme est resté pour toujours un parfait inconnu.

Et encore aujourd’hui, bien que ce phénomène ne se manifeste plus du tout, chacun se souvient de cette histoire ancienne et se demande encore qui fut l’homme-loup qui rôdait les nuits de pleine lune dans la via del Pozzino. »

NDLR : Pozzino = petit puit.

2 réponses à to “Les loups-garous du Trasimène (épisode 2)”