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expatriation

Voyageurs du passé : Alphonse Allais à Venise en 1897.

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Limites de l’intercompréhension

entre le français et l’italien

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Per i nostri amici italiani

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C’è un rapporto evidente tra il francese e l’italiano.

L’acquisizione di un livello elementare di conversazione quotidiana quindi è facile per un francofono.

Ma ci vuole sforzo reale per raggiungere la vera maestria della lingua di Dante.

Sotto ci sono due brani di testi dell’umorista francese Alphonse Allais che evidenziano i limiti della reciproca comprensione tra il francese e l’italiano.

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Préambule

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Gallica, la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France, recèle de véritables trésors.

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La découverte de cette ressource exceptionnelle nous a donné l’idée de créer une nouvelle mini-série, intitulée « Voyageurs du passé ».

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Ceci est le deuxième article de cette mini-série.

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Introduction

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Le francophone qui arrive en Italie a souvent l’impression que la langue italienne lui est immédiatement accessible.

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Intercompréhension des langues française et italienne ?

Source : http://www.centreculturelitalien.com/la-lettre-du-centre-2012-01-09.html

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C’est le phénomène d’ « intercompréhension » défini et étudié dans les dernières décades.

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Qu’est ce que l’intercompréhension?
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L’intercompréhension ou la « compréhension croisée » est une méthode de communication nouvelle qui permet d’éviter le recours à une langue tierce entre deux ou plusieurs personnes parlant des langues proches, c’est-à-dire que je peux comprendre la langue des autres, sans être en mesure de la parler.
Cependant, quand je parle avec eux, j’emploie ma langue et je comprends la leur.
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L’intercompréhension  est l’apprentissage de plusieurs langues à travers le développement de stratégies qui transfèrent des processus cognitifs, des connaissances, des expériences et des habilités déjà acquises dans une autre langue, de la LM (langue maternelle) à la première langue vivante (L1), de celle- ci à la deuxième langue vivante (L2) et ainsi de suite.
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Elle se fonde sur le présupposé qu’en définitive les langues ne sont pas si « étrangères » : par conséquent on ne
peut pas parler « d’un véritable et d’un propre degré zéro » dans l’apprentissage d’une langue, puisque, souvent on connaît déjà quelque chose de la langue que l’on va apprendre.
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Reconnaissant intuitivement l’existence de ce phénomène, Alphonse Allais s’est également plu à mettre en exergue, avec son humour habituel, les limites et les pièges.

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Alphonse Allais

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Voici quelques éléments de sa biographie pour situer le personnage.

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Portrait d’Alphonse Allais.

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Click below to continue – Clicca sotto per il seguito – Cliquez ci-dessous pour la suite

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Alphonse Allais est un journaliste, écrivain et humoriste français (18541905)…

Célèbre à la Belle Époque, reconnu pour sa plume acerbe et son humour absurde, il est notamment renommé pour ses calembours et ses vers holorimes.

En 1880, après avoir terminé sans succès ses études de pharmacie, Alphonse devient collaborateur du journal Le Chat Noir dans lequel il signe pour la première fois en 1883.

C’est grâce à ses écrits humoristiques et à ses nouvelles écrites au jour le jour qu’il connaît le succès.

En 1886, il devient directeur du Chat noir.

Et il continue à publier chaque jour des contes et d’autres œuvres courtes dans des journaux tels que le Gil Blas ou, à partir de 1892, Le Journal.

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Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_Allais

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Origine des deux extraits repris ci-dessous

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C’est à l’occasion d’un voyage à Venise en 1897 qu’ Alphonse Allais écrivit les deux brèves rubriques reprises ci-dessous.

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L’ouvrage dont proviennent les extraits ci-dessous.

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Elles sont publiées dans le recueil « Oeuvres posthumes, 1877 à 1905 ».

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« Taquineries »  italiennes

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Ici, Alphone Allais illustre de manière perspicace et humoristique combien la parenté du français et de l’italien avec leur géniteur commun, le latin, peut entraîner des difficultés inattendues.

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… Contrairement à une croyance généralement répandue, le Fran­çais, …, est cordialement reçu en Italie.

L’hostilité franco-italienne se montre surtout dans de petits détails sans importance et plutôt gais, comme, par exemple, le placement de la lettre h dans les mots.

Les Italiens emploient l’ h autant que nous, mais jamais vous n’arri­verez à les persuader de placer cette lettre dans les mêmes mots que nous.

Ainsi nous écrivons: « chocolat »; eux écrivent: « ciocolatto »,

Par contre, ils écrivent « chilogrammo » quand nous mettons « kilo­gramme ».

Plus fort ! Dans le mot « hygiénique », nous plaçons l’ h en tête du mot; eux, écrivent: « igieniche ».

Ce sont là menues taquineries auxquelles on aurait bien tort, de s’arrêter.

Un petit travail de tassement remettra tout en place et bien­tôt, j’espère, nous marcherons tous, les Latins, la main dans la main.

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SourceAlphonse Allais, Oeuvres posthumes, 1877 à 1905, Robert Laffont, page 353

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Une mésaventure linguistique d’Alphone Allais

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Dans ce bref récit, il illustre le risque pour un francophone de croire que la parenté entre le français et l’italien le rend capable de décrypter sans peine tous les textes qui s’offrent à son regard néophyte.

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Inscription souvent découverte par Alphonse Allais sur des portes à l’intérieur des gares italiennes.

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On voudra bien excuser la légère – mais si légitime ! – stupeur que je ressentis en apercevant, hier soir, cette inscription placée au-dessus d’une porte, dans la gare de Venise, où j’attendais mon ami Maurice Donnay.

Merci celeri

Me croira qui veut, mais cet hommage public rendu à un simple végétal me toucha plus que bien des manifestations imposantes.

L’origine de ce culte m’échappe.

Sans doute le céleri a-t-il sauvé des populations entières au cours de cruelles épidémies ou bien ne faut-­il voir dans ce curieux fanatisme qu’un vieux restant de la superstition païenne.

A moins  –  je donne cette explication pour ce qu’elle vaut  –  que les fameuses oies qui sauvèrent le Capitole n’aient dû leur extrême vigilance qu’à une nourriture où le céleri entrait pour une large part.

N’importe !

Il est touchant de voir toute une puissante nation comme l’Italie rendre d’aussi éclatants hommages à un humble légume.

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SourceAlphonse Allais, Oeuvres posthumes, 1877 à 1905, Robert Laffont, page 354

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Mais le lendemain, Alphone Allais dut bien rédiger un correctif dans son journal :

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Dans mon ignorance de la langue italienne, je me suis livré, hier, aux plaisanteries les plus niaises sur cette inscription: « Merci celeri » qu’on rencontre dans beaucoup de gares de ce pays.

Réduisons l’incident à ses justes dimensions:

« Merci celeri » signifie « Marchandises en grande vitesse » et rien de plus.

Voilà ce que c’est que de causer sans savoir.

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SourceAlphonse Allais, Oeuvres posthumes, 1877 à 1905, Robert Laffont, page 356

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Conclusion

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Il existe sans conteste une intercompréhension entre l’italien et le français.

Cela rend l’acquisition du niveau élémentaire de la conversation courante assez aisé.

Par contre, ne vous leurrez pas pour aller plus loin dans la maîtrise de l’italien, il vous faudra faire quelques efforts

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